Un groupe de recherche indépendant américain affirme avoir découvert des documents officiels confirmant l'existence d'un réseau de surveillance électronique connu sous le nom d'Echelon. L'existence même de ce dispositif d'écoute globale a toujours été démentie par l'administration américaine (lire notre actualité du 21 octobre 1999).
Un court message posté mardi 25 janvier dans la liste de discussion "hacktivism" fait référence à ces nouveaux documents, publiés par le groupe de recherche The National Security Archives, sans lien aucun avec l'agence de renseignement la plus stratégique des États-Unis, la National Security Agency (NSA).
Résultat de la volonté de transparence de l'administration !
Jeffrey Richelson, l'un des animateurs du groupe de recherche, a réussi à obtenir une série de documents déclassifiés selon le Freedom of Information Act, une loi fédérale poussant à une certaine transparence de l'administration.
Le document numéro 9, qui date de 1991, fait référence à Echelon dans une note. Il est fait allusion à un centre d'écoute des communications téléphoniques internationales géré par l'US Navy et installé à Sugar Grove, (Virginie), près de la capitale et du siège de la NSA dans le Maryland.
Une autre pièce à conviction (le document n°12) qui date de décembre 1995, contient un paragraphe intitulé í Activation of Echelon links ’ et faisant référence à un programme lié à l'US Air Force.
Les communications privées des citoyens seraient restées privées
Dans sa démonstration, Richelson indique que certains extraits montrent que la NSA a pris garde à ce que ces installations n'espionnent pas les communications privées des citoyens américains, conformément à la Constitution et aux statuts de la NSA, qui ne doit agir qu'en dehors du territoire.
Lors d'auditions prévues en février, le Congrès doit d'ailleurs poser cette question gênante au gouvernement : dans quelles conditions les citoyens peuvent-ils être sûrs que ce réseau les a préservés de toute intrusion ?